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Châtel Mountain Style Contest

Ch�tel // 7 & 8 juillet 2007 // par

Malgré la météo catastrophique de cette semaine, Mère Nature nous a offert un magnifique ciel bleu pour assécher la piste et voir défiler les pros et amateurs de ce premier Châtel Mountain Style Contest. Le Mountain Bike Park, aménagé sur une face bien pentue parsemée de gros rochers, associe classieusement modules de slopestyle et zone purement freeride ... une réussite !

Le concept

L'idée de ce Châtel Mountain Style est de réunir riders pros et amateurs sur un contest mêlant slopestyle et freeride. Le Mountain Bike Park créé pour l'occasion par Sébastien Giraldi et son équipe de bike patrol a nécessité de nombreuses journées de travail acharné et le résultat est au top. Sur le haut, l'ambiance est plutôt slopestyle, on retrouve un gros step-up/step-down, une petite double, plusieurs hips et quelques drops naturels. Cette partie peut être évitée en empruntant une passerelle puis une descente raide sur les rochers (baptisée la râpe à formage !). On passe ensuite par un step-up/step-down qui renvoie dans une pente monstreuse pour enchainer ensuite sur une zone plus freeride avec ses barres rocheuses, passerelles, son pierrier et son road gap. Pour terminer, cerise sur le ponpon, un module en forme de vache (voir photo pour comprendre !) lance les riders sur un long tronc couché qui permet de traverser une "marre" bien profonde et bien froide.

Les forces en présence

Même si tous les riders attendus n'ont pas fait le déplacement (blessure pour la plupart), le plateau est plutôt relevé pour une première édition avec Pierre-Edouard Ferry (parrain de l'épreuve), Christopher Hatton, Julien Fournier et deux ricains de passage dans la région pour le tournage de Kranked 7, j'ai nommé Eric Porter et Kyle Ebbeth. Côté "amateurs", on retrouve pas mal de riders qui ont déjà fait leurs preuves sur le Wall Ride Tour.

La météo

Si le temps est globalement pourri sur toute la France en ce mois de juillet, Châtel décroche la palme avec une semaine complète de pluie pour les préparatifs du contest, des coulées de boue et une piste impraticable le jeudi et vendredi pour les reconnaissances. Très peu de riders auront donc roulé pour ces reconnaissances où les pneus muds n'étaient même pas suffisants à suivre une seule trajectoire. Le contest de dirt, initialement prévu le samedi soir est déplacé au vendredi pour occuper tout le monde. Le ricain Eric Porter l'emporte devant Anthony Tomassi et Thibault Vasselet.

Les festivités

Le programme est un peu chamboulé et les pilotes feront donc les reconnaissances le samedi matin puis 3 runs (dont les 2 meilleurs seront retenus) l'après-midi. Le soleil est au rendez-vous, un petit vent souffle sur Châtel et la piste sèche à vue d'oeil pour devenir rapidement praticable. Le jury, présidé par Ben Walker, suit les runs en live grâce aux caméras réparties sur le parcours. Le niveau est élevé, la plupart des runs sont fluides même si l'engagement n'est pas le même pour tout le monde. Manuals sur les passerelles, nosewheeling sur la râpe à fromage, one foot tabletop sur le wallride, bref, ça envoie. Christopher Hatton, en bon dirter qu'il est passe un petit 3.6 sur le hips alors que Pierre-Edouard Ferry préfères les lignes plus engagées et les gros drops. Pour les runs suivants, PEF exploite d'autres lignes et se lance dans le trick pour concurrencer Hatton. Le pilote du team EDG Cannondale lui réponds en envoyant un 3.6 sur le deuxième drop (qui fait tout de même 4 bons mètres et dont la réception se fait déjà à la one again en saut droit). Réception ratée sur la première tentative mais ça passe sur le 3ème run, l'action est magnifique.

Le verdict

La remise des prix a lieu près du désormais célèbre module vache. Chez les amateurs, c'est Antoine Dubourgnon (déjà au premier plan sur le dirt) qui survole le contest avec fluidité et une grande variété de tricks. Chez les pros, c'est la variété des lignes et l'engagement de Pierre-Edouard Ferry qui sont récompensés. Christopher Hatton prend une logique deuxième place, certainement pénalisé pour sa chute du second run.